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Bienvenue dans la valise

Musique, cinéma, technologie et développement durable

"Contagion" – avec SPOILER à la fin

Critique cinéma

 

http://meetinthelobby.com/wp-content/uploads/2011/09/ContagionMoviePoster_Large.jpg

On s’en doute, c’est l’histoire d’un putain de virus qui nous menace tous, selon l’OMS et la Warner. Le Next Big One. Filmé par Steven Soderbergh (Sex, Lies, and Videotape, Erin Brockovich, Traffic, Solaris, etc.) le virus n’a que peu de chance de céder au catastrophisme devant l’incontournable polémique dont  le réalisateur  ne peut se défaire. Et l’effet est plutôt appréciable car sans vraiment de jugement à l’emporte-pièce, juste une zone grise qui laisse sur sa faim. Filmé par Lloyd Kaufman on aurait eu droit à une invasion de zombies, filmé par ! on aurait eu bien plus que 26 millions de morts et des scènes gores à réveiller les morts avec une pointe d’humour et probablement une origine extra-terrestre.

Mais avec Matt Damon, Marion Cotillard, Laurence Fishburne, Jude Law, Gwyneth Paltrow, Kate Winslet et Jennifer Ehle au casting, on peut s’attendre à des dialogues et un jeu d’acteurs suffisamment maîtrisés pour nous tenir en haleine jusqu’à l’explication finale sans laquelle il n’y aurait pas d’histoire ; un ouf de soulagement qui vous fera penser, béotien spectateur, « j’en étais sûr ». L’écriture juste et pourtant assez pauvrement documentée de Scott Z. Burns apporte son minimum de crédibilité au film qui tient tout de même en haleine jusqu’à la dernière goutte.

Bref, j’ai bien aimé même si ça manque de passion (c’est du Soderbergh). Du suspense, du réalisme appuyé par les caméras RED qui prouvent qu’on peut faire du bon cinéma numérique - même s’il reste désespérément sombre et glacial, mais le sujet s’y prête - une photo sobre sans tomber les pièges classiques signée Peter Andrews et des acteurs qui ne cherchent pas à surjouer ou à sortir la tête de l’impressionnant casting, la grande maîtrise d’un réalisateur expérimenté et qui ose toujours impose sa présence tout au long du montage.

Bon, il reste le sujet. Mouèfffffffff.  J’ai cru au génie et devoir m’accrocher aux accoudoirs du canapé quand on apprend que le virus a muté mais, après, plus rien. Mais oukéti le vilain mutant ? Est-ce que la production n’a pas souhaité laisser le virus partir en quenouille et nous ravager tous façon « 28 Days Later » ? J’en doute. Mais pourquoi nous exciter alors Mr Soderbergh ? Et, attention SPOILER, pourquoi faire gagner les pharmas ? Le rôle du blogueur perd tout son sens à la fin. Je vais maintenant chercher sur Internet les propriétés du Forsythia – on ne sait jamais - et je vous tiens au courant, ou pas.


 

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